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Like nothing, Figure de rien


Raymond Lavoie & Martha Townsend (Montréal)


17 janvier au 23 février 2002
Une publication accompagne l’exposition

au fond se trouvait quelque chose de mystérieux, une forme et rien d’autre… Une grosse chose énorme, comme – comme rien. Gigantesque, gros – et bien comme, comme un – je ne sais pas – comme un énorme gros rien. Comme un bocal

(Tiré de Piglet Meets a Heffalump d’A.A. Milne)

Dans le cadre de cette série de collaborations amorcée en 1997, et toujours avec cette idée de provoquer entre artistes d’horizons différents de fécondes rencontres, Dazibao a demandé à Raymond Lavoie et à Martha Townsend de réaliser ensemble un projet d’exposition et de publication. Quoique empreintes d’une esthétique toute minimaliste, les œuvres des deux artistes proposent une approche socio-poétique de la forme.

Fasciné par l’image générique et sa perte, souvent sous son propre poids, Raymond Lavoie suggère une quête d’absolu par le vide, l’absence ou la dégénérescence. Ayant recours à des images photographiques et numériques d’intérieurs vides et de façades architecturales, il joue avec la convergence de la surface, de l’image et du site, les stratifiant et les comprimant en un seul plan translucide.

Martha Townsend, pour sa part, offre des formes sublimées dont l’incarnation pourtant fort complexe et achevée tente d’atteindre la représentation du rien. Les formes densément obscures de ses dessins à la mine de plomb évoquent des trous dans une profondeur infinie. Lorsque réunis, les sphères, cercles et simples formes organiques qui constituent le vocabulaire visuel de son travail, composent un vaste ensemble d’absences.

C’est dans cette recherche d’une forme minimale toutefois empreinte de résonances, d’une certaine condensation des sens, tant significatifs que sensoriels, que se croisent les pratiques de Raymond Lavoie et de Martha Townsend. Les artistes ont convenu de nommer cette approche formelle compression.


Raymond Lavoie vit et travaille à Montréal où il est né en 1950. Depuis 1985, il enseigne à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Suite à un baccalauréat à l’Université Laval, il complète une maîtrise en arts plastiques à l’Université du Québec à Montréal. Son travail est depuis présenté au Canada ainsi qu’en Europe dans le cadre d’expositions personnelles et collectives. À Montréal, la Galerie Treize, la Galerie Graff, le Montréal Télégraphe et la Galerie de l’Université du Québec à Montréal ont régulièrement accueilli ses œuvres. Le travail de Raymond Lavoie a été présenté dans le cadre de deux expositions itinérantes marquantes, organisées par le Musée d’art contemporain de Montréal : Les temps chauds (1988), qui a circulée au Canada et en Europe pendant plus de trois ans, et Legs René Payant (1992), qui a circulée au Canada. Mentionnons aussi sa participation à de nombreuses expositions collectives dont Aspects de la peinture montréalaise actuelle, Pavillon du Québec, Terre des hommes, Montréal (1982), The Quebec Connection, Harbourfront Art Gallery, Toronto (1988), L’Histoire et la mémoire, Musée d’art contemporain de Montréal (1989), Montréal 1942-1992 – L’Anarchie resplendissante de la peinture, Galerie de l’Université du Québec à Montréal (1992), La décennie de la métamorphose, Musée du Québec, Québec (1992), Les lieux incertains, Galerie de l’Université du Québec à Montréal (1995), Autour de la mémoire et de l’archive, Musée d’art contemporain de Montréal (1999), et Figures, Art Paris, Carrousel du Louvre, Paris (2001).

Martha Townsend est née à Ottawa en 1956. Après avoir complété des études au Nova Scotia College of Art and Design en 1978, elle s’installe à Montréal où elle élabore sa pratique artistique et enseigne à l’Université Concordia jusqu’à 1991. Elle vit et travaille maintenant à New York. Le travail de Townsend a été amplement présenté au Canada et en Europe. Parmi ses expositions personnelles, mentionnons Entre le silence et l’écoute, Musée d’art de Joliette (1995), de même que des expositions à la Costin & Klintwork Gallery, Toronto (1993), à Art 45, Montréal (1990, 1987), à Mercer Union, Toronto (1989), à YYZ Artists Outlet, Toronto (1986), et à la Galerie Powerhouse/La Centrale, Montréal (1985). Elle a aussi produit plusieurs œuvres in situ à différents endroits dont MAWA à Winnipeg (1997), la Southern Alberta Art Gallery, Lethbridge (1992), Artspeak Gallery, Vancouver (1990), et La Chasse-galerie, Strokestown House, Irlande (1989). Ses œuvres ont fait partie de nombreuses expositions collectives, entre autres Revolve, the Edmonton Art Gallery (2001), The Very Thing, Dalhousie Art Gallery, Halifax (2000), The Impossible, Centre for Freudian Analysis and Research, Londres (1998), Objects in Advance of the Concept, Burnaby Art Gallery (1995), Contingent, Mount St. Vincent University Gallery, Halifax (1995), L’Origine des choses, Musée d’art contemporain de Montréal (1994), Diagonales Montréal, Centre international d’art contemporain, Montréal (1992), Art actuel. Présences québécoises, Château de Biron et La Ferme du Buisson, France (1992), Toward a History of the Found Object, Mendel Art Gallery, Saskatoon (1990).




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