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  • Robin Collyer

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BUILT


Robin Collyer (Toronto)


L’exposition est présentée du 6 mars au 12 avril 2008
La galerie est ouverte du mardi au samedi de midi à 17 h

Vernissage le jeudi le 6 mars à 17 h en présence de l’artiste

BUILT réunit des œuvres de Robin Collyer réalisées au cours des 30 dernières années. L’exposition se veut l’occasion d’examiner les mouvements, points de recoupement, coïncidences et divergences qui traversent les concepts et médiums empruntés par l’artiste. Plus spécifiquement, et sans prétention rétrospective, l’exposition met en lumière la façon dont des concepts propres à la photographie informent, voire nourrissent, le travail du sculpteur. BUILT s’est élaborée à la rencontre de deux axes d’une même pratique, mettant en relief — par une sorte de hiatus — les caractéristiques propres à chacun.

Dans le travail de Collyer, ce qu’il conviendrait d’appeler le sujet de la représentation est souvent détourné au profit d’une lecture conceptuelle de la forme et des contenus. La série des Transformer Houses incarne clairement ce paradoxe : ces « maisons » dissimulant des installations électriques, trop parfaitement intégrées à leur environnement, prennent dans les photographies de Collyer l’allure de sculptures. Dans d’autres photographies, c’est par le geste d’effacement (ou, comme dans la série des Magazines, en substituant au texte du faux-texte, cet outil de graphisme dénué de valeur sémantique) que l’artiste parvient à permuter nos référents. Gommant les mots, Collyer du même coup gomme le sens, fonction première du texte. Ce geste, minimal et négatif — quoique presque sculptural — pousse l’œuvre du côté du formalisme. Cependant l’épuration de l’image confère à celle-ci sa force critique et, par un curieux retournement, ancre solidement l’image manipulée dans un discours sur le sens.

Cette rencontre et ce glissement des concepts d’un médium à l’autre sont particulièrement éloquents dans Most Violent Places in the World. Pour cette sculpture monochrome sont empilées 26 couches de styromousse, comme autant d’étages d’un immeuble. Chaque strate représente le plan d’un appartement type de l’une des 26 villes les plus dangereuses du monde. Cette sculpture, d’une extrême sobriété, s’appuie autant sur la richesse de l’approche conceptuelle et formelle développée que sur son impact sur l’affect du spectateur. Most Violent Places in the World est en ce sens emblématique de l’œuvre de Collyer.


Robin Collyer a fait ses études au Ontario College of Art and Design à la fin des années 1960. Son œuvre, tant sculpturale, installative, que photographique, a été largement diffusée en Amérique du Nord et en Europe et fait partie de nombreuses collections. Collyer s’intéresse aux zones urbaines et suburbaines, à l’inscription au cœur de celles-ci du texte et de l’architecture. Ses œuvres ont représenté le Canada à la XLVe Biennale de Venise. Elles ont été exposées notamment aux Oakville Galleries, au Museum London (Londres), à la Art Gallery of York University (Toronto), à la Art Gallery of Ontario (Toronto), ainsi qu’au FRAC (Orléans, France). En 2000, le Musée canadien de la photographie contemporaine (Ottawa) lui a consacré une importante exposition. Collyer a en outre réalisé de nombreuses œuvres d’art public, parmi lesquelles Canopy, intégrée à la nouvelle ambassade du Canada à Berlin. Robin Collyer vit et travaille à Toronto.




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