loading...
  • Sophie Bélair Clément, Regarder 24 Hour Psycho

    Sophie Bélair Clément, Regarder 24 Hour Psycho

  • Sophie Bélair Clément, Regarder 24 Hour Psycho

    Sophie Bélair Clément, Regarder 24 Hour Psycho

  • Sophie Bélair Clément, Regarder 24 Hour Psycho

    Sophie Bélair Clément, Regarder 24 Hour Psycho


Regarder 24 Hour Psycho


Sophie Bélair Clément (Montréal)


En collaboration avec Olivier Girouard

Vernissage le jeudi 28 février à 16 h
L’exposition est présentée du 28 février au 4 avril 2009

La galerie est ouverte du mardi au samedi de midi à 17 h

ESPACE 1
Sans regarder la scène du meurtre dans la douche de 24 Hour Psycho 1, les musiciens de l’orchestre ont tenté de rejouer ce qui restait de la bande sonore étirée de la vidéo. Ils l’ont écoutée attentivement, et avec excès. Ils ont tout noté : même le bruit blanc et le pli dans le ruban.

ESPACE 2
En regardant la scène étirée de la chute de Marion Crane sur un moniteur posé en bas à droite de la caméra, elle a recommencé souvent le jeu. Dans son décor en noir et blanc, on entendait surtout le vacarme de la pompe à eau et celui des rockeurs à l’autre bout du corridor.

Je remercie John Waxman de m’avoir refusé l’accès à la partition de Bernard Hermann lorsque je lui ai avoué que je voulais en étirer le temps de la lecture. Ça nous a permis d’écouter.

Merci à Olivier Maranda pour avoir performé le bruit blanc (grosse caisse), les cris de Marion Crane (tambour à corde, timbale et conga), le pli dans le ruban (micro), l’eau de la douche (feuille de tonnerre et grosse caisse). Merci à Gabriel Dufour-Laperrière pour le rideau de douche, la porte, le couteau (contrebasse). Merci à Guillaume Garant-Rousseau pour l’eau de la douche (souffle) et l’orchestre de violons (tuba). Merci aux voix de David Lapierre, Frédéric Chiasson, Hugues Leclair, André Mercier, Jerry Gamache et Olivier Girouard de l’ensemble Ko pour les cris de Marion. Encore merci à Olivier Girouard pour la rigueur, la fécondité et l’enthousiasme de son écoute (dans notre collaboration pour l’orchestration). Merci à Bruno Bélanger pour le mixage sonore.

Merci Le Lobe pour cet été sous la douche à Chicoutimi. Merci aux rockeurs du bout du corridor de l’étage du bas des Ateliers Touttout pour la musique. Merci à David Jacques et Jean-Michel Bergeron pour l’aide à la construction de la salle de bain. Merci à Jean-Denis Simard pour sa Golf rouge. Merci à Sylvain Cossette pour le noir des images et merci à Charles Stankievech pour leur rythme.

Merci à David Tomas pour les discussions. Merci aux gardes de surveillance du Musée Solomon R. Guggenheim pour leurs récits.

Merci à Hexagram UQAM pour les enceintes et à la Galerie Leonard & Bina Ellen pour le moniteur.

Merci aussi aux équipes de Dazibao et de PRIM, au Festival international Montréal/Nouvelles Musiques ainsi qu’au Conseil des arts et des lettres du Québec pour leur soutien.

1 24 Hour Psycho (1993) de Douglas Gordon consiste en l’étirement sur 24 heures des 109 minutes originales du film d’Alfred Hitchcock Psycho (1960) dont la bande sonore a été retirée.


Sophie Bélair Clément vit et travaille à Montréal. Elle détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM. En 2008, son travail a été présenté dans le cadre d’expositions individuelles à Occurrence – Espace d’art et d’essai (Montréal) et à Le Lobe (Ville de Saguenay). Ses œuvres vidéo ont été diffusées au sein de diverses manifestations tant en France qu’au Canada, dont le Festival International du Film sur l’Art (commissaire : Nicole Gingras). À l’automne 2009, son travail sera aussi présenté à Optica.

À travers un travail performatif prenant la forme de vidéos, d’œuvres sonores, de graphiques ou de textes, Sophie Bélair Clément exacerbe différents éléments parasites qui, quoiqu’omniprésents, ne captent pas normalement l’attention. Elle s’intéresse aux situations de quasi-immobilité et tente de faire coïncider les gestes et la voix d’un corps performeur avec ceux d’un autre corps, en présence ou représenté. Son travail révèle les décalages et les ratés de ces exercices d’accords. Elle convie, par exemple, un orchestre de chambre à tenter de rejouer le bruit subtil émanant des tubes fluorescents d’œuvres de Dan Flavin. Ou encore, elle performe en temps réel les gestes et la bande sonore du ralenti cinématographique de Michael Snow dans See You Later – Au Revoir. Pour Regarder 24 Hour Psycho, l’artiste tente dans une performance pour la caméra de reproduire en temps réel un extrait de l’œuvre 24 Hour Psycho de Douglas Gordon tandis qu’un orchestre écoute la bande sonore étirée afin de la rejouer. La tension dramatique, complètement évacuée dans la vidéo de Gordon, est ainsi réintroduite par l’impossibilité du corps à incarner la temporalité étirée en temps réel.

Olivier Girouard cherche à mettre la musique en mouvement. Il collabore avec des artistes de différentes disciplines dont la danse, l’art sonore, la vidéo et les arts visuels. Il étudie à la maîtrise en composition électroacoustique au Conservatoire de musique de Montréal sous la direction d’Yves Daoust et de Louis Dufort. Olivier Girouard est récipiendaire de plusieurs prix, dont le 1er Prix Hugh-Le Caine de la fondation Socan. Ses œuvres ont été diffusées en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Europe. Il est membre du collectif Ekumen à Montréal.
Site web : www.ekumen.com

Cette exposition s’inscrit dans le cadre de notre programme de résidence en collaboration avec PRIM.




|