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  • Charles Stankievech

    Charles Stankievech

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Aletheia’s Veil


Charles Stankievech


Vernissage jeudi le 15 novembre à 18 h
Le vernissage suivra une performance de l’artiste

L’exposition se poursuit jusqu’au 15 décembre 2007
La galerie est ouverte du mardi au samedi de midi à 17 h

Projet de résidence issu d’une collaboration spéciale avec PRIM

Aletheia’s Veil s’élabore à partir du rectangle de lumière d’un écran de cinéma : lieu infini de tous les possibles, point zéro de l’utopie. Théâtre d’une interaction complexe entre dissimulation et révélation, entre ce qui est là et ce qui est caché, cet écran qui irradie une lumière blanche et pure – celle du temps exposé – ouvre une fenêtre vers la conscience, vers la vérité (aletheia, en grec), perçue comme accessible quand, lentement, quelque chose commence à se révéler. C’est ce processus que capte l’œuvre de Stankievech.

L’artiste s’est rendu dans un lieu montréalais mythique, le cinéma Impérial, afin d’y revisiter l’expérience menée par le photographe japonais Hiroshi Sugimoto dans sa célèbre série des cinémas. Stankievech, en ajoutant à la prise de vue le mouvement, renverse le procédé de Sugimoto : la caméra avance vers l’écran blanc, repoussant graduellement hors du cadre le reste de la salle, jusqu’à ce que l’architecture ait entièrement disparu au profit de l’étendue lumineuse.

L’artiste transforme la séquence ainsi tournée en une installation à deux canaux distincts. Un premier projecteur diffuse l’image de l’écran, tandis qu’un second projette celle de l’intérieur en quelque sorte « troué » de l’Impérial. Synchronisées, ces deux images se rencontrent de chaque côté d’un écran translucide, offrant une image composite du film d’origine ou, plus exactement, de son absence. Le spectateur est confronté à la matérialité de la lumière pure.

La dernière plage d’un disque datant de 1915 intitulé They Don’t Believe Me constitue la bande sonore de cette installation. Un souffle de bruit blanc coïncide avec la prise de vue panoramique. Dans un processus d’abstraction, image et son se matérialisent alors en lumière pure, tonalités pures. Intéressé par la matérialité de l’objet sonore, Stankievech intégrera le disque vinyle à sa performance concert qui précèdera le vernissage.

La deuxième œuvre présentée, Möbius Serum Albumin, est une sculpture cinétique. Un projecteur diffuse un film dont la boucle a la forme d’un anneau de Mœbius et dont la pellicule est enduite du sang de l’artiste. C’est l’incarnation de l’autoréférence : un perpétuel retour de soi sur soi.

Charles Stankievech est le troisième artiste à bénéficier de cette occasion exceptionnelle offerte conjointement par PRIM et Dazibao de produire et de diffuser une œuvre. Chaque année, un appel de dossiers spécial invite les artistes dont la pratique photographique s’hybride à l’audio ou à la vidéo à soumettre leur projet.


Artiste et auteur d’essais sur l’art, Charles Stankievech œuvre dans les domaines du cinéma, de l’architecture et du son. Dans son travail, qui allie histoire des idées et histoire des technologies, l’exploration de la matière fait contrepoids aux questions philosophiques. Récemment, son travail a été présenté dans Leonardo (MIT Press), à la dixième Biennnale d’architecture de Venise, à Subtle Technologies (Toronto), Eyebeam (New York) et au Planetary Collegium (Royaume-Uni). Stankievech détient une maîtrise en Arts plastiques de l’Université Concordia et un baccalauréat en anglais et philosophie. Il partage son temps entre Montréal et Dawson City (Yukon), où il enseigne au Klondike Institute of Art and Culture.

L’artiste remercie le Banff Centre et le Cinéma Impérial de leur généreuse collaboration.




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